Partageux rencontre des personnes cabossées par notre société libérale, change leur identité et ne mentionne ni son nom, ni sa ville pour qu'on ne puisse les reconnaître. « Devant la servitude du travail à la chaîne ou la misère des bidonvilles, sans parler de la torture ou de la violence et des camps de concentration, le "c'est ainsi" que l'on peut prononcer avec Hegel devant les montagnes revêt la valeur d'une complicité criminelle. » (Pierre Bourdieu) La suite ici.

jeudi 7 mai 2015

Dix sept millions d'inaudibles bordel de merde !

Charlie Hebdo publie un nouveau numéroGauche de combat nous dit que la une « lui parle bien ». Que voit-on sur cette une ? 

— Un djihadiste. Y’en a combien en France ? Au plus quelques poignées. Et pas des hordes de fanatisés massacrant chaque jour des centaines de personnes à Paris, Vierzon et Castelnaudary.  

— Un évêque. Espèce en voie de disparition. Faut jamais avoir vu la sortie d'une église pour ignorer que les derniers curés soignent leurs rhumatismes et que leurs dernières ouailles, d’âge canonique elles aussi, forment des rangs  clairsemés. Tiens, tu as entendu parler d'un gars, un seul, qui a perdu son emploi parce qu’il n’allait pas à la messe ? 

— Sarkozy. Personne ne leur a encore dit qu’il n’était plus président ? 

— Marine Le Pen. Bah oui, elle bavarde comme d'hab. Et ça pue comme d’hab. Y’a du nouveau ? 

Par contre impasse totale sur le Medef, les grands capitaines d’industrie, le CAC 40, la Bourse, le trading haute fréquence, la finance internationale, les paradis fiscaux, les fortunes colossales et leur progression himalayenne. Impasse totale sur Mulliez, Pinault, Leclerc, sur tous ceux qui façonnent la société de notre époque. Pendant qu’on moque des clowns sans importance et sans impact, Bolloré pille l’Afrique en toute tranquillité, Avril inonde la France de pesticides, Areva irradie et les cinq cents premières fortunes de France font tranquillou leurs énormes pelotes de milliards. Doivent bien rigoler de nous voir taper sur trois-quatre clowns… et passer sous silence la véritable, la seule lutte qui doit être menée, la lutte des classes 

Impasse totale sur la question sociale. Le chômage. La précarité. La baisse des salaires. Les revenus sociaux faméliques. Et c’est là que je ne comprends pas. C’est là qu’il faut qu'on m’explique. Gauche de Combat, quand il ne blogue pas, c’est un travailleur social. Les trav soc essaient de trouver ceci cela pour enrayer l’hémorragie de la mère seule qui hurle de désespoir ou du quinqua qui va dormir dans sa voiture s’il n’a plus ses vieux parents pour l’héberger. Gauche de Combat est maintenant au chômage. Le travail social est un secteur sinistré. Salement sinistré. Des licenciements tombant comme pluie d’obus à Verdun. Deux ou trois cents candidats pour un poste. Des jeunes sortant des écoles de trav soc qui ne trouvent pas l’ombre d’une annonce de recrutement. Des plus âgés qui ne bougent plus alors que c’était un secteur où tu changeais de crémerie quand le directeur ne te convenait pas, quand tu connaissais trop le chemin pour aller bosser, quand tu passais des adultes aux enfants ou inversement. GdC n’a plus trente ans. Ça va être raide pour retrouver un emploi-aiguille virtuelle dans la botte de foin.  

Alors je résume. Mon copain GdC, lui-même dans la merde, est entouré du vaste merdier qu’est devenu le travail social, travail qui consiste à cataplasmer la régression sociale généralisée avec des bons d’alimentation, des tickets pour le resto social ou des lettres demandant aux assos caritatives des bons de chauffage. Et GdC trouve que cette couverture de Charlie Hebdo lui « parle bien ». 

Et GdC a des mots durs pour flétrir Emmanuel Todd qui — comme Partageux mais à sa façon et avec ses propres arguments — commence à trouver que la gauche chie dans la colle à se polariser sur des thèmes dont on se branle — comme cette une de Charlie — et à faire silence sur la détresse de dix sept millions de nos concitoyens précaires. Dix sept millions ! Le CNRS qui les a comptés, publié par les Presses de Sciences-Po, les nomme Les Inaudibles. Moi, je tire bien bas mon chapeau à un Todd comme à une Mayer du CNRS. Ils sont très loin de la précarité et pourtant, eux, osent en parler sans détour. Quitte à essuyer des lynchages médiatiques. 

J’aime bien GdC. Je ne suis pas toujours d’accord avec lui et ça m’incitera pas à lui planter ma fourchette dans la main la prochaine fois qu’il mangera sa pizza en face de moi. Mais je ne le comprends pas.  

Tout comme je ne comprends pas la gauche. Mais alors plus du tout. Dix-sept millions. DIX SEPT MILLIONS bordel de merde ! 

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Pour mémoire : « En vingt-cinq ans, Charlie est passé de la gauche à la droite. Plus les années s’écoulent, plus je me rends compte que dessiner ne sert à rien. Mieux vaut s’armer d’une kalachnikov. Si je n’avais pas été dessinateur, j’aurais été kamikaze. » Charb, article dans Paris Match du 15 décembre 2004, cité par Serge Quadruppani dans Article 11 d’avril-juin 2015.

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« Gens du pays, c’est votre tour / De vous laisser parler d’amour. » Une chanson de Gilles Vigneault.


23 commentaires:

  1. eh oui, et c’est pour ça que je préfère Sine Mensuel qui à mon sens, attaque plus le MEDEF , les paradis fiscaux et consorts..... même s'il y a des critiques religieuses. j'ai entrevu Valls parler du livre d'Emmanuel Todd, évidemment que ce livre ne lui plait pas, Todd parle de choses dont Valls ne veut surtout pas parler, il préfère détourner le regard de la population vers les roms, les "terroristes" etc .......Je crois que je vais finir par acheter ce livre.
    sinon merci pour l'hymne québécois, j'y vais souvent car ma soeur y vit depuis 30 ans et ça bouge pas mal aussi là bas, j'ai un drapeau québécois chez moi avec un carré rouge, symbole des révoltes québécoises ;o)))

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  2. merci pour ce lien sur la droite de ta page , en ce 8 mai
    http://chansonfrancaise.hautetfort.com/archive/2015/05/08/catherine-ribeiro-le-chant-des-partisans-5617370.html

    superbe chanson par une magnifique chanteuse que j'ai eu le bonheur de voir il y a quelques années, nombre de ses chansons ou interprétations prennent aux tripes, du moins aux miennes;o))

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  3. je répète, partageux, que j'apprécie tout autant, je n'aime pas spécialement Charlie, tu te goures de combat. Je maintiens simplement que cracher sur les manifs 4 mois après, c'est dégueulasse, et que je ne suis absolument pas le portrait type de ce qu'il dénonce dans son bouquin, avec lequel je pourrais être d'accord sur d'autres passages, mais pas ça. Dire que ceux qui ont participé à ces manifs étaient des islamophobes inconscients de race blanche cathos et bourgeois, cela ne me ressemble tout simplement pas, ni à ceux qui autour de moi manifestaient. A Nancy, il y avait même des anars, alors, ce procès d'intention est ridicule. Todd aurait mieux fait de se cantonner à ce qu'il fait bien, car la psychologie sociale, manifestement, c'est pas son fort. Car sur ce registre là, je peux peut être produire une analyse plus brillante, moins réductrice et surtout plus lumineuse que la sienne, qui salit tout. Nous étions nombreux à manifester sans parti, sans couleur et sans religion, toutes choses idéologiques et spirituelles (ou pas : je suis athée) que nous avions accepté de laisser ce jour là a maison. parce qu'il nous semblait qu'il y avait tout simplement quelque chose de plus noble à défendre : la vie humaine. Et nous étions là pour marquer notre solidarité avec des êtres humains, qui malgré leurs provocations, ne méritaient pas de mourir. Nous ne lisions pas tous Charlie Hebdo, pourtant. Mais il nous semblait que dessiner ce que nous pensions en refusant d'avoir peur de ces fachos d'Al Quaïda ou d 'ailleurs était un travail noble. Enfin, pour ma part, je ne le lisais pas, préférais Siné depuis que Val est passé par là (qui lui en effet est un gars ignoble), et ce n'est pas parce qu'ils sont morts que je vais pour autant le lire, sauf si le besoin m'en prend, ce qui est mon droit, et ne fera pas de moi pour autant un islamophobe à la mode Todd. Enfin, pour ta peine, Partageux, tu me copieras cent fois "je ne reprends pas un dessin d'actualité sorti de son contexte pour faire la nique à GdeC". Car tu vois toi ce que tu vois, et moi j'y vois autre chose, que j'ai exprimé dans le billet qu'illustre ce dessin. Et ce sont, je le répète, à mon sens, nos mêmes ennemis communs : les intégristes, les fachos, le FN, les islamistes radicaux qui utilisent le prétexte de la religion pour perpétrer leurs innommables exactions (et en effet, à mes yeux, ce sont des chiens, bien que j'aie plus de considération et de sympathie pour les chiens toutefois), ceux de la manif pour tous, et autres réacs de tous poils, l'ensemble médiatisé par un système d'information merdique, sans aucune déontologie, idéalement représenté par BFNTV. Enfin, me faire le procès que parce que je ne suis pas d'accord avec Todd, et que j'étais à la manif en janvier, je ne serais pas lucide sur la situation sociale de notre pays, c'est tout simplement inexact. Tu le dis : je suis travailleur social dans l'âme, et même au chômage, je continue de faire ce que je sais faire le mieux : aider les gens dans la mouise. Alors, merci de retirer cela. Quant à la lutte des classes, tiens, ça tombe bien, moi qui n'en parle pas et me laisse enfumer par Valls, voici le contenu de mon dernier billet. Il s 'intitule "Quand un gouvernement dit « socialiste » pratique la lutte des classes du mauvais côté". Alors, aveuglé par ton erreur, camarade ? Ou serait-ce moi qui aurait mal compris. Et puis tu sais, depuis janvier, j'ai beaucoup réfléchi moi aussi... Alors, revoir cette illustration qui date de plusieurs moi, ça me fait tout drôle : j'ai changé... Encore plus envie de me battre contre tous ces gens représentés sur ce dessin, dont tu minimise l’influence. Regarde donc plus rationnellement ce qu'ils ont fait à notre pays, les cathos soi disant inexistants, lors de la manif pour tous, en propageant comme une traînée de poudre leur haine, leur discours régressif, leur racisme et leur homophobie.

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    1. "si la paupérisation et la précarisation de tant de monde n'était pas programmée par les partis au pouvoir, Le Pen et consorts feraient leurs réunions dans des cabines téléphoniques !" (Agnès du Monolecte)

      Et c'est ça le drame de la gauche actuelle. Se battre contre la multitude infinie des moulins Le Pen et consorts. Au lieu de s'occuper du vent qui fait tourner leurs ailes. Et seulement de ce putain de vent libéral parce que c'est une question de crédibilité et d'efficacité. Le forgeron ne met pas trois cent trente quatre mille deux cent vingt cinq fers au feu.

      Toi, GdC, tu pourrais écrire exclusivement sur le chômage et sur la mouise de la précarité. Tu connais bien, tu es crédible et en plus tu peux dire à chaque instant que tu es concerné, que tu n'es pas un petit marquis poudré bon à suspendre au lampadaire. ;o) Et focaliser sur chômage et précarité, ça parle tout de suite, non seulement aux dix sept millions de précaires mais aussi aux trente millions ou trente-cinq qui claquent de trouille de sombrer de ce côté-là.

      Focaliser sur le système capitaliste. Le Front de gauche devrait presque s'interdire de causer de tout autre sujet. Pourquoi les Lordon ou Sapir sont si peu nombreux à expliquer le fonctionnement de ce système ? Parce qu'on cause des moulins... ;o)

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  4. Partageux , entièrement d'accord avec toi et les commentaires de Carole . C. Ribeiro de mes jeunes années reste toujours d'actualité , elle est dans mon coeur à jamais . A propos des trav soc , voici un lien sur Siné mensuel avec articles excellents , Michèle Rivasi etc... et un d'Etienne Liebig éduc spé lui-même :https://www.google.com/url?q=http://www.sinemensuel.com/&sa=U&ei=nYZMVa6KHcmiNvGogegD&ved=0CAQQFjAA&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNEI8XFL2OOQBntRVBS2MV6Q7iPLKQ

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    1. je suis en train de lire le numéro de mai et il y a aussi un très bon coup de gueule de Isabelle Alonso sur le traitement des migrants

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  5. En un mot comme en 100, si la paupérisation et la précarisation de tant de monde n'était pas programmée par les partis au pouvoir, Le Pen et consorts feraient leurs réunions dans des cabines téléphoniques!
    Donc 100% d'accord avec toi, Partageux!

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    1. Agnès, ta réponse est parfaite. Comme tout ce que tu écris.

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    2. j'adore l'idée de la cabine téléphonique;o)) bon ok elles n'existent plus mais on leur en re-créera.

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  6. Je fais la synthèse entre vous deux ? Suis-je atteint de Hollandisme ? Zut!

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  7. Partageux, je n'ai rien compris à ton billet. Lis un peu Charlie, ils traitent du social aussi, des hopitaux délabrés, des pauvres qu'on oublie etc. Faut pas s'arrêter au buzz sur des "unes".
    Pire, on s'en fout de Charlie Hebdo. Début janvier, il y a eu des attentats, une émotion qui s'exprime calmement, rapidement. On aurait du se taire parce-que-y-a-des-sujets-plus-graves ?
    Si Todd avait lancé sa polémique sur le thème "concentrez vous sur autre chose maintenant, sur les vrais sujets, sociaux", j'aurai applaudi des deux mains. Mais à la place, tout borné et politiquement incapable qu'il est, il a préféré revenir sur les manif du 11 janvier et insulter leurs participants. C'est contreproductif, triste et débile.
    Je vais aller lire ton autre billet pour voir si je comprends mieux tes critiques.
    amitiés

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    1. Il ne s'agit QUE de cette une de Charlie et même pas du contenu de ce numéro. Cette une, dont GdC a écrit qu'elle lui convenait, résume les impasses de la gauche : on se bat contre des dérivatifs (qui plaisent à ceux qui sont à l'abri de la régression sociale) au lieu de s'attaquer au capitalisme ou de parler de ses conséquences sur 17 millions de précaires et 30 millions de gens modestes. Cette une de Charlie concentre les erreurs et impasses de la gauche dirait Michéa.

      Dans le livre de Todd, les marches du 11 janvier occupent... l'introduction (et pour être honnête quelques pages du chapitre 3). Le chapitre 1 sur la crise religieuse, le 2 sur le néo-républicanisme, le 3 sur l'inégalité de fait entre les citoyens, le 4 sur l'extrême-droite, le 5 sur les Français musulmans. On ne sort guère des sujets sociaux. Tout ça est fort intéressant et bien étayé (il bosse depuis des années sur les terres anciennement catholiques d'où je suis originaire et je suis beaucoup plus sévère que lui parce que moi, je suis au ras des smicards ou RSAstes et pas dans la classe moyenne.) Mais bon, faut plus demander à la corporation journalistique de dépasser la lecture d'une introduction... ;o)

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    2. Ah j'ai oublié de te répondre à propos de l'émotion collective. Pour être franc je l'ai trouvée profondément obscène, cette émotion lors du massacre de Charlie.

      Ce qui n'aurait pas été le cas si on avait vu la même émotion quand un député-maire a dit qu'Hitler n'en n'avait pas tué assez, qu'un maire a refusé une sépulture à un bébé rrom, qu'un président de la république a fait un discours immonde sur les Rroms, qu'on a vu la police expulser à répétition de pauvres gens vivant dans des bidonvilles, etc.

      Et on peut dire la même chose pour les migrants à Calais, les migrants en Méditerranée, les migrants à Ceuta, les migrants de chaque préfecture, etc.

      Et pourquoi pas la moindre émotion collective pour les 11,5 millions de personnes qui vivent sans chauffage ? Tu sais ce que c'est de souffrir d'engelures ? Ou pire encore d'engelures sur des engelures anciennes avec des nécroses qui te font de profondes entailles dans la chair ? Je connais bien : j'ai passé toute mon enfance avec ça.

      Pourquoi n'y a-t-il pas cette émotion collective devant les "épidémies" de suicide au travail ? Devant les gens qui dorment dans leur voiture ou sous une tente en plein hiver ? Devant les banques alimentaires et les restos du cœur ? C'est à cause de l'absence de réaction à la hauteur devant tous ces drames et tant d'autres que cette gigantesque émotion collective devant ces bourgeois tués à Charlie était profondément obscène.

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    3. ............. ça rappelle les échanges de début janvier..... l'émotion collective a bien été gérée par les médias et le gouvernement ???? et très rapidement.

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    4. L'émotion, surtout collective, vient quand il y a choc. Il y a choc quand c'est brutal et inédit. Après, on s'habitue, l'esprit s'habitue. C'est certainement triste, mais c'est comme ça, et partout.
      Dans tes exemples, mettre le dérapage raciste d'un maire de droite avec l'execution par trois tarés de 11 innocents me choque.

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    5. Juan,

      Sur l'habitude qui anesthésie les émotions, tu n'as malheureusement pas tord.

      Mais quand un maire dit que Hitler n'en n'a pas tué assez, on est dans l'extraordinaire, l'inouï. Quand il justifie ainsi le meurtre de masse, il est à mes yeux dans le même registre que ceux qui passent à l'acte en tuant. Et si ce député-maire avait dit dit cela à propos de Juifs, nous aurions eu une émotion collective. Au moins des Juifs qui auraient, à raison, protesté bruyamment.

      Je n'aime pas l'emploi du mot "dérapage" qui sert trop souvent d'euphémisme pour l'inacceptable. Ou alors on euphémise tout et on dit aussi que deux gars ont sorti les flingues, "énervés" qu'ils étaient par l'usage de Charlie de représenter Mahomet ou le musulman lambda avec une tête de bite. Et là je te sens aussi réticent que moi. ;o)

      Par ailleurs tu fais une bourde avec les "innocents". Bon, j'entends bien ce que tu veux dire mais pourrais te répondre que, par exemple, les pauvres Rroms visés collectivement par le député-maire étaient tout aussi innocents. Ou, pour d'autres cas, que des élus ne proposent guère moins que la peine de mort pour des délits mineurs qui vaudraient à un membre du Rotary une simple amende.

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    6. Charlie continue la Val-attitude en lourdant qui, Siné, qui, Zineb El Rhazoui, à quand le(la) prochain(ne) ? . Un collectif de onze salariés s'est constitué pour défendre une répartition équitable des 30 millions d'€ récoltés depuis l'assassinat. http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=18911. Je suis un tout autre Charlie...

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  8. Je reconnais bien mon Partageux.
    Emmanuel Todd ? Tu as une planque à la campagne ?
    Gilles Vigneault, c'est subversif.

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    1. 1) Tu me fais plaisir.

      2) Côté planques je suis bien pourvu. Tu as quelque chose à m'offrir ? ;o)

      3) Gilles Vigneault est une belle âme à qui je voue un grand respect.

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  9. Quand on prétend être en lutte contre la domination capitaliste, il faut savoir se tenir sur ses gardes et ne pas tomber dans le premier piège tendu.
    Le 11 janvier, certains à gauche on perdu leur sang froid se ralliant au groupe social qui soutient cette fausse démocratie, cette "néo république" comme dit si bien Todd.

    Les terroristes n'exercent aucun pouvoir sur les conscience, aucune domination réelle, juste un risque minime - parmi d'autre - de mourir. Il n'y a de terrorisme que d'Etat.
    Où sont les 4 millions de manifestants lorsqu'il s'agit de défendre la liberté privée face à la loi Valls liberticide ?

    La gauche radicale autoproclamée est si démunie intellectuellement qu'elle ne comprends pas qu'il faut faire sécession. Le rapport de force est trop déséquilibré pour participer à cette mascarade.

    Nous ne sommes pas Charlie Hebdo, nous ne sommes pas l'UMPS, nous sommes pas mélenchon, nous ne sommes pas le PCF. Nous ne sommes pas eux.

    Pour l'heure, nous ne sommes plus rien. Il faut tout reconstruire. Il faut recréer une culture commune avec les classes populaires. Le front national a deux longueurs d'avance comme le montre très bien le rapport Mergier et Fourquet : la machine idéologique xénophobe est lancée; le 11 janvier a servi de catalyseur.

    Ainsi c'est par la droite et non par la gauche que s'exprime le besoin LEGITIME de protection, de sécurisation, de fidélité à une histoire nationale.
    Il aurait fallu que ces sentiments soit prix en charge par la gauche, mais celle-ci s'y est refusée.
    Il n'y a plus qu'à attendre de voir ce monde s'écrouler. Du sang froid il en faudra cette fois ci pour ne pas se joindre aux manifs anti lepen avec tous ces néo républicains conservateurs.

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    1. Je suis d'accord sur presque tout. Je suis (un peu) en désaccord avec toi sur le FdG / PC / Mélenchon... tout en craignant fortement que tu n'aies raison. ;o)

      Sur la sécurité / protection n'oublions jamais que son objet concerne aujourd'hui surtout le domaine social (revenu, emploi, retraite, etc) ou le domaine de la santé (nucléaire, chimie envahissante, etc) bien plus que la violence contre les personnes ou les biens. Il y avait ainsi, à la louche, dix ou vingt fois plus de morts violentes au XIXe qu'aujourd'hui.

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  10. (coucou) (très bon texte d'ailleurs, merci Partageux)

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