Partageux rencontre des personnes cabossées par notre société libérale, change leur identité et ne mentionne ni son nom, ni sa ville pour qu'on ne puisse les reconnaître. « Devant la servitude du travail à la chaîne ou la misère des bidonvilles, sans parler de la torture ou de la violence et des camps de concentration, le "c'est ainsi" que l'on peut prononcer avec Hegel devant les montagnes revêt la valeur d'une complicité criminelle. » (Pierre Bourdieu) La suite ici.

mardi 10 février 2015

La fraternité dans tout ça...


Les nouvelles en provenance de Sivens sont alarmantes. Le gars qui raconte est agriculteur et maire d’une petite commune du Tarn. « C’est alors que 5 personnes, faisant partie du même groupe qui nous avait déjà agressés deux fois, sont arrivées devant la gendarmerie. J’ai appelé à l’aide par l’interphone, mais les gendarmes m’ont répondu qu’ils pouvaient voir la scène de la fenêtre et que le groupe n’était pas menaçant. Ce n’est que lorsqu’un jeune journaliste présent sur place s’est fait fracasser son appareil photo que les gendarmes sont ressortis. Plutôt que d’immobiliser l’agresseur, ils ont préféré demander à la victime de présenter sa carte de presse. Finalement, ils ont bien ceinturé un type armé d’une barre de fer, mais l’ont relâché quelques minutes plus tard sans même relever son identité. »  

On soupçonnera difficilement Patrick Rossignol d’être un pousse-au-crime à lire ce qu’il écrivait bien avant ce nouvel épisode guerrier. « […] au risque d’offusquer certains, j’ai envie de dire à nos élus, dirigeants départementaux, toutes structures confondues : « Arrêtons la provocation, cessons de jouer les gros bras, remisons un peu de notre fierté et discutons dans l’intérêt général ! » Et surtout ne générons pas la violence. C’est contre cette violence que j’interviens dans le débat. » Les nouvelles de Roybon sont tout aussi inquiétantes. À Roybon une baraque où dormaient des opposants au Center parc a été incendiée.

Frédéric Lordon n’est pas trop facile à lire, ce qui rend précieuse cette courte vidéo réjouissante sur le Parti fauxcialiste sauce hollandaise.
Une folie délirante a saisi la Justice française. « Un jeune homme de seize ans est poursuivi pour avoir publié sur facebook un dessin représentant « un personnage avec un journal Charlie Hebdo, touché par des balles, le tout accompagné d’un commentaire "ironique" ». Le commentaire en question était « Charlie Hebdo c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles ». Ce dessin était donc une parodie de la couverture du Charlie Hebdo du 10 juillet 2013 qui représentait, en référence à une tuerie en Egypte, un musulman avec un Coran touché par des balles et commentait « Le Coran c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles. »

La Justice n’est pas seule à souffrir de bouffées délirantes. On conseille au docteur maboul de se pencher également sur l’Éducation nationale et la Police du même métal. 

Pacôme Thiellement parle d’hypocrisie. « Nous sommes des hypocrites parce que nous prétendons que les terroristes se sont attaqués à la liberté d’expression, en tirant à la kalachnikov sur l’équipe de Charlie Hebdo, alors qu’en réalité, ils se sont attaqués à des bourgeois donneurs de leçon pleins de bonne conscience […] Nous avons refusé d’admettre qu’en se foutant de la gueule du prophète, on humiliait les mecs d’ici qui y croyaient – c’est-à-dire essentiellement des pauvres, issus de l’immigration, sans débouchés, habitant dans des taudis de misère. Ce n’était pas leur croyance qu’il fallait attaquer, mais leurs conditions de vie. » 

Caleb Irri parle d’hypocrisie. « Putains d’hypocrites ! Tous réunis pour défendre la République, « une et indivisible » qu’ils disent ! Alors que cela fait plus de dix ans que tous les politiques de tous bords s’acharnent à stigmatiser les musulmans par les amalgames les plus grossiers ! Alors que cela fait je ne sais combien de lois votées qui peu à peu restreignent la liberté de la presse ou d’expression, je ne sais combien de fois qu’ils tentent de diviser les Français entre eux… et ils viennent nous parler d’Union Sacrée, des sanglots dans la voix ? A la télé on ne voit que Zemmour, Le Pen et maintenant Houellebecq, à la radio on ne parle que du problème musulman, de l’immigration ou du terrorisme, ils jouent là-dessus depuis si longtemps… et on vient s’étonner de l’horreur commise aujourd’hui ? »  

Des intolérants assènent que les religions sont la cause de tous nos malheurs. Eh bien délaissons nos infortunés amis musulmans pour nos amis qui sont nés Tsiganes par hasard. Jacques Debot signe un beau texte. Ce qu'il nous apprend glace le sang« L’absence des Roms/Tsiganes aux commémorations officielles de la libération  du camp d’Auschwitz, n’a eu que peu d’écho dans la presse.  […] Ce n’est pas faute d’avoir demandé un temps de parole, qui nous a été refusé. […] On imagine difficilement le gouvernement français, eu égard à sa politique actuelle envers les Roms, insister pour envoyer une délégation tsigane accompagnant le Président de la République à Auschwitz. » 
———
Caricature parue dans Der Stürmer, hebdo allemand de 1923 à 1944. Dans Der Stürmer le juif a le nez crochu. Dans Charlie Hebdo le musulman a une tête de bite. La fraternité dans tout ça...

Ils s'aiment, Daniel Lavoie.

18 commentaires:

  1. https://www.youtube.com/watch?v=msJ7cCkXrgs

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    1. Anne-Marie,

      Tu ne vas pas tout de même prêcher l'athéisme à une athée comme moi ! ;o) Ce n'est pas une croyance (ou les croyances) qu'il faut attaquer. Mais les conditions de vie merdiques de la majorité des habitants de notre petite planète.

      Que dit le feu ? http://www.laviedesidees.fr/Que-dit-le-feu.html#nh3
      "Un silence gêné entoure les 70 incendies de bibliothèques qui ont été allumés en France entre 1996 et 2013. […] En dépit de leurs intentions émancipatrices, les bibliothèques appartiennent au monde des « autres », à celui des élites, des classes moyennes, des élus […] il y a de l’action, de la résistance et du conflit là où l’on ne voit que des problèmes sociaux et du désordre […]"

      Le rat de bibliothèque, le pétri de culture imprimée que je suis, a beaucoup de mal à voir brûler la moindre bibliothèque et le moindre livre. Dans le même temps il me faut aussi reconnaître que brûler une bibliothèque, un collège ou un autobus est bien un geste de révolte, qu'il a bien des fondements et qu'on est bien obligés de regarder plus loin que le bout de son nez… On ne peut pas oublier les "émotions populaires" qui ont émaillé le cours de l'histoire.

      Sur la culture populaire opposée à la culture de l'élite, la gauche a toujours eu beaucoup de mal à analyser la situation et définir une position. Elle s'est le plus souvent alignée sur la "haute culture", c'est à dire sur la culture de la grande bourgeoisie.

      Être athée ne doit pas m'empêcher d'analyser en me remparant derrière des schémas bien commodes. Trop commodes. Je me souviens des prêtres-ouvriers, de la JOC, des actuels militants de la Confédération paysanne, tous formés par des institutions catholiques que je ne parviens pas à regarder comme conservatrices. Alors que je vois aujourd'hui des assos athées profondément réactionnaires prêtes à envoyer l'armée contre les révoltes de banlieue.

      Et dans ma précédente bafouille, il faut lire l'intégralité du texte de Christine Delphy. Il m'a fallu lire le Marx de "l'opium du peuple" pour réaliser à quel point Marx, dans ce texte si souvent cité à mauvais escient, affirmait que le combat contre les religions était un combat sans intérêt pour les idées sociales.

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    2. C'est quoi la culture populaire ? La variété, la télé-réalité, "Questions pour un champion", les mangas, le foot, la formule 1, les films de Luc Besson, les baloches ? Et la culture de l'élite, la "haute culture", celle de la bourgeoisie, c'est la musique classique, l'opéra, les ballets, l'électro, le cinéma d'Alain Resnais, les partouzes, les vernissages, l'université populaire de Michel Onfray ?
      Depuis Malraux et Guehenno, inventeur des MJC dans les années 60, on ne peut pas dire qu'on ait eu une vision politiquement tranchée de la culture, en-dehors de ce qu'on appellera "la culture officielle", propre à tous les pays centralisés refermés sur leurs entre-soi. Ce débat n'a plus cours depuis que tout un chacun peut s'emparer de ce qui lui convient au travers des médiathèques et de l'internet, la seule limite étant une curiosité bornée. Le film "Le goût des autres" évoque très bien ces notions de culture d'élite/culture populaire... Et perso, à choisir, je préfère la funk à Ibsen.

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    3. 1) Ne pas confondre culture populaire et « culture de masse » (le commerce du divertissement qui rencontre le succès).
      2) Les arts, dont le spectacle, ne sont qu'une fraction négligeable de la culture.
      3) Frank Lepage, quand il parle de culture, dit : « la vraie culture et pas ça » en esquissant un pas de danse classique conjointement avec une mimique théâtrale.
      4) Un médecin me demande un jour : « Puisque « la culture » c'est maintenant le divertissement, le spectacle, quel mot pouvons-nous utiliser pour parler du fossé culturel qui fait que l'on reçoit des patients pauvres et / ou d'origine étrangère, qui ne viennent nous voir que lorsqu'il est bien tard pour les soigner ? Parce que dans leur culture, il ne va pas de soi de consulter un médecin pour ce qu'ils regardent comme un bobo ? Ou parce que dans leur culture, il ne va pas de soi de consulter un homme quand on est une femme, ou de consulter un jeune quand un vieux ? »
      5) Le couple Pinçon-Charlot a beaucoup écrit sur la culture des riches. C'est pas facile à résumer en quelques lignes... Ils parlent notamment de « communisme » et de « solidarité de classe » pour définir leur système d'entraide sans retour ni direct ni même indirect. En bref le riche aide sa classe sociale et non LA personne quand il aide une personne.
      6) Puisque tu cites Guéhenno, la lecture de « Changer la vie », son autobiographie intellectuelle, recèle quelques pages très intéressantes sur la culture populaire. « Le troupeau d’ombres » de ceux qui ont laissé tant de traces, dans le paysage façonné par les paysans par exemple, mais ne figurent jamais dans les livres d'histoire.
      7) Il faudrait aussi parler de la « culture de gauche institutionnelle », avec notamment cette tendance au fractionnement à l'infini en tendances et sous-tendances, avec ces stupides positions de principe éloignées des questions pratiques, qui ont réussi à stériliser toute possibilité de lutte victorieuse. C'est à dire l'exact opposé de la culture des riches.

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  2. Ah bah ! Ce n'est plus de l'audace, c'est de la témérité.
    Continue. Et après... tu préfères les chrysanthèmes ou les oranges ?

    Merci, Partageux. Sincèrement.

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    1. Lou, tes mots me touchent beaucoup. Sincèrement.

      Mais il faut tirer les leçons de trente années d'échec lamentable de "la gauche de gauche". Et je commence à en avoir ras la casquette des leçons de catéchisme gauchard en direct d'une galaxie perdue dans l'espace-temps... ;o)

      Pour le choix que tu me donnes, j'hésite. Gambader dans les fleurs des champs me reste fort agréable. Et j'aimerais bien vivre encore un peu...

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  3. Les types d Charlie, des bourgeois ? Je ne sais. Mais ceux qui réagissent aux caricatures ne sont-ils pas manipulés par des bourgeois qui utilisent la religion à des fins politiques et économiques?

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    1. Oui, clairement des bourgeois.

      Qui hélas, au lieu de cogner sur les puissants et les flics comme ils le faisaient il y a vingt ans, bavent sur les pauvres : les musulmans forcément bas de plafond parce que croyants, les pauvres qui votent La Pen, parce que le populo est forcément très con manipulé et pas éduqué, n'est-ce-pas ... etc.

      Partageux a raison : la "gauche" a bel et bien abandonné le combat, à la place, elle "gère". Elle donne des leçons au lieu de se battre. Elle fait "des alliances", des "compromis". La faute à qui si "ceux qui réagissent aux caricatures sont manipulés" ? D'autant que certaines de ces "caricatures" sont clairement RACISTES.

      En 2012, au temps où j'y croyais encore un peu, j'étais au PG dans mon coin. On a passé notre temps à blablater en réunion pour savoir qui serait trésorier, et secrétaire, quel homme quelle femme (c'est qu'on respectait la parité, hein) qui irait au conseil départemental régional national etc. Au lieu d'aller parler aux gens. D'aller sur le terrain. Dans les cités, dans les villages.

      On a vu le résultat.

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    2. Je ne sais où je suis tombé sur un entretien avec une journaliste qui est l'épouse de Luz, dessinateur à Charlie. Catalogue exhaustif du sociétalisme sans les précautions de Terra Nova. Le monde du travail a disparu. Tout aspect social a disparu. Pas besoin d'argumenter davantage : les résultats électoraux suivent...

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    3. Oui des bourges, et des super-bobos, sans quoi ils n'auraient pas bénéficié de la visibilité qui était la leur dans le cercle ultra-parisien, ultra-cadenassé de la liberté d'expression à la sauce "exception culturelle" française.
      Mais ça ne mérite pas une exécution sommaire.

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  4. Autant les croyants sont à respecter tels qu'ils sont, y compris avec leurs croyances, autant ceux qui les manipulent sont à considérer exactement comme des politiciens, qu'ils sont de fait. Le hiérarque reste un hiérarque, le possédant un accapareur, le pro de la politique leur lèche-bottes.

    Rien n'a changé, depuis Marx : il y a toujours les dominants, et les dominés, même s'il n'est pas réjouissant de se retrouver parmi ceux-ci. En même temps nous sommes de très loin les plus nombreux, et il suffirait d'un peu de solidarité pour changer toute la donne.

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    1. Et c'est cette solidarité qu'il nous faut créer entre les dominés. Sans se soucier si l'on va ou pas à la messe, à la mosquée ou au temple ; au bowling, à la belote ou à la pétanque... ;o)

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  5. Bien d'accord avec Babelouest sur la manipulation de certains croyants.

    Gavroche, j'y étais aussi et n'y suis plus parce que tu retrouves tous les travers des organisations avec les ambitions individuelles. Mais aussi des militants sincères et désintéressés.
    Tous des bourgeois, je ne sais. D'autres le furent et ont défendu les prolétaires. Je vais me faire l'avocat du diable, mais certains dessins de Charb étaient clairement contre l'oligarchie et les politiques néolibérales (cf l'huma dimanche spécial loi macron).


    Par ailleurs, je ne sais si je l'ai déjà dit ici, mais ça me gène de dire "les musulmans", et de caractériser ou plutôt de réduire des personnes à leur religion... C'est justement ce que font des fachos et des pouvoirs autoritaires. On les concentre soi-disant sur la religion pour leur faire accepter injustices et pauvreté.

    Sinon, d'accord avec la solidarité à créer... On devrait prendre exemple sur l'oligarchie.

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    1. @ des pas perdus

      Oui, tu as raison, j'aurais du écrire "les arabes" et non "les musulmans".

      Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit : on s'attaque aux populations "issues de l'immigration" (qu'ils soient magrébins, roms ou africains) en prétendant s'attaquer à leur religion.

      On s'attaque aux "pas comme nous".

      Au lieu de s'en prendre aux vrais "pas comme nous", les ceusses qui nous gouvernent : grands patrons, banquiers, actionnaires et politichiens...

      Au lieu de s'en prendre aux vrais responsables. C'est en cela que la "gauche" a perdu.

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  6. Des pas, oui, c'est pour toi : depuis des années, combien y a-t-il eu de 'Une' de Ch-Heb sur la misère économique, sociale, politique de notre pays ? Et combien de 'Une' bouffe-curé (pas trop), bouffe-rabbin (pour le quota), bouffe-imam (il n'y a que ça) ?
    La France n'est pas un pays religieux. Ridiculiser un curé, un moine bouddhiste, un rabbin à tortillettes ou un imam à barbichette, amuse autant que 'Questions pour un champion' ou 'PSG-OM-Bordeaux, 33 artistes sur la pelouse'.
    Cavanna avait écrit : la culture, c'est une machine à trier les lentilles.
    Quand on ne garde que les cailloux, on est prêt pour la lapidation.

    Je ne suis ni manipulé, ni hélas ! sponsorisé par l'évêché.

    Et si on me demande, je raconte l'histoire d'un jeune prêtre nommé en Auvergne : - )

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  7. Je ne me considère pas comme intolérant, mais je pense effectivement que les religions sont la cause, non pas de tous nos malheurs, mais d'une grande partie d'entre eux en tous cas. Et je vois en cela une explication : elles sont basées sur des textes dits sacrés qui le sont surtout, "sacrés", parce qu'ils sont abscons et sujets à de multiples interprétations, ainsi les religions peuvent aussi bien donner le meilleur que le pire. Malheureusement, au regard de l'histoire, les religieux de tous poils, du moins ceux que les livres d'histoire mentionnent, se sont surtout placés du côté du pire.
    Ne jamais oublier que quelles que soient les époques, quelles que soient les religions, le clergé s'est toujours placé du côté du pouvoir en place, surtout si celui-ci est autoritaire et injuste.

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    1. "Les religions sont la cause"... Je traîne déjà les pieds. ;o) Faut pas confondre le prétexte et la raison profonde. Ma région d'origine était peuplée de catholiques et protestants. Tous les historiens qui se sont penchés sur les épisodes belliqueux, et ils n'ont pas manqué, soulignent les aspects économiques de ces conflits. Un épisode de la révocation de l'Édit de Nantes, dans une petite ville proche de chez moi, était de prendre le contrôle d'une industrie prospère. Les protestants l'ont finalement quittée après avoir incendié soigneusement tout ce qu'ils ne pouvaient emporter. Dans la campagne où je suis né, tous les conflits, et on en a une chiée qui sont décrits par les chroniqueurs ou la Justice de l'époque, avaient pour objet de prendre les terres des protestants. On pourrait citer ainsi une belle tripotée des conflits soi-disant religieux.

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    2. Je repasse une couche sur les Tsiganes. Qu'ils ne soient pas représentés lors de la commémoration d'Auschwitz est significatif. On ne veut pas d'eux.

      Comme on ne veut pas des Arabes (ce n'est pas leur religion qui nous importe mais le fait qu'ils ne soient pas comme nous.)

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