Partageux rencontre des personnes cabossées par notre société libérale, change leur identité et ne mentionne ni son nom, ni sa ville pour qu'on ne puisse les reconnaître. « Devant la servitude du travail à la chaîne ou la misère des bidonvilles, sans parler de la torture ou de la violence et des camps de concentration, le "c'est ainsi" que l'on peut prononcer avec Hegel devant les montagnes revêt la valeur d'une complicité criminelle. » (Pierre Bourdieu) La suite ici.

jeudi 5 février 2015

Au fil des lectures de la semaine


Le massacre de Charlie suscite encore des ondes de choc. On passera sur les interpellations de petiots de huit, neuf et dix ans, qui ridiculisent tant l’Éducation nationale que la police. 

Christine Delphy, athée comme Partageux, se demande dans un excellent billet si la religion est une affaire privée. « Il serait aberrant que par un renversement pervers, après avoir obtenu la liberté de ne pas croire (en Dieu), il faille aujourd’hui conquérir la liberté de croire ! Ce pays est-il voué à tomber d’une intolérance dans l’autre ? L’athéisme va-t-il devenir la nouvelle religion d’État, tandis que ceux qui croient en un ou plusieurs dieux deviendraient les nouveaux « libres-penseurs », persécutés, pourchassés et embastillés ? » 

Charlie ? Quadruppani préfère en rire. « De retour dans le petit pays dont je suis ressortissant, je découvre qu'en mon absence, une nouvelle religion, la Jesuischarliterie, a connu un essor foudroyant, au point d'avoir été proclamée religion d'Etat. Le délit de blasphème a été rétabli : des ivrognes, des débiles, des ados en mal de provocation qui avaient tenu des propos mécréants ont été poursuivis. » 

Mais Charlie ne fait pas rire du tout Jemma Bent Seghir qui a un nom et une couleur de peau pas laïques. [Une touiteuse raconte que sa fille a dû, sous injonction enseignante, cacher son collier sous ses vêtements. On y lisait son prénom en lettres arabes.] « Entendre des enseignant-e-s, tout-e-s blanc-he-s, à la radio se demander comment amener des élèves à rire des caricatures de Charlie Hebdo, posant comme problème le fait que ces élèves soient blessé-e-s par ces caricatures, comme si cela constituait un ferment terroriste, cela me renvoie au fait que, moi non plus, cela ne me fait pas rire, au fait que moi aussi, je suis blessée, que moi aussi, je me sens humiliée, pour des raisons à la fois affectives et rationnelles, alors que je suis censée pourtant être du bon côté de la frontière civilisationnelle… […] « L’humour Charlie Hebdo », à savoir un humour qui rit des populations en situation de domination dans ce pays, soit pris au sérieux par mes collègues, au lieu d’être d’emblée rejeté du côté d’une pensée obscurantiste. » 

« Alexis [Tsipras], as-tu des couilles ? » La Grèce suscite toute une série de billets à lire chez l’ami Yéti. Faut dire que les sans-cravates tsipriotes ont un talent fou pour énerver l’oligarchie européenne. À sa propre question, BA, invité par le Yéti, répond que le gouvernement grec assure son financement : « Bref, des couilles ET les liquidités qui vont avec. » 

Encore une fois le résultat minable de l’élection partielle du Doubs suscite des doutes chez mes camarades partageux du FdG. Une touiteuse écrit à BiBi : « Tous les responsables FdG ont été patients à tout vous expliquer de long en large… C’est VOUS les fautifs qui ne faites pas l’effort. » Ben, ma touiteuse chérie, la politique, c’est comme le foot. Quand on perd, c’est pas la faute des autres, c’est qu’on a été mauvais. Et Pensez BiBi l'écrit avec d’autres mots que les miens. « Mieux vaut s'adresser au Bourdieu qu'à Cesbron » dirait doctement un copain trahissant son âge avec cette référence à un auteur bien oublié aujourd'hui même si on compte toujours plus de chiens perdus sans collier.

Cette nouvelle branlée électorale suscite la réflexion mais aussi l’humour de Daniel le cabernet d'Anjou. « Le chiffre de l’abstention devrait pourtant faire comprendre que ces consignes ou pas n’auront aucune incidence, sauf peut être à décrédibiliser davantage la gauche radicale hors des cercles militants. […] Quant à penser qu’un jour il [le FdG] se mettra à avoir une pensée critique sur un processus électoral partiel, autant demander à Hollande de combattre la finance. »  

« Le Front de gauche a vécu. » Et l’ami Des pas perdus, qui procède à ce constat funèbre, de s’interroger : « Qu'est-ce qui empêche le FdG d'apprendre de Podemos, de se rapprocher des ZAD, des lieux de lutte et d’exclusion, voire même de s'ouvrir à des forces informelles pour renouveler son militantisme, son mode de fonctionnement ? » Je me pose la même question chaque jour en croisant la file d’attente devant le Resto du cœur. Et ce matin les allocataires attendaient l'ouverture, emmitouflés, dans un blizzard sibérien.  

En abordant un tout autre sujet Louis Maurin, de l'Observatoire des inégalités, répond en partie à notre question.  « Qui sont les privilégiés d’une France en crise ? Des revenus à l’éducation, la dénonciation des élites est une façon de faire oublier les privilèges dont dispose une frange beaucoup plus large de la population qui vit à l’abri de la crise. »
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Photo : Le petit pique-nique de Podemos à Madrid. Les loups ont des têtes de moutons, Julos Beaucarne.

17 commentaires:

  1. Jolie liste de lecture, grâce à laquelle j'ai découvert de bien intéressants articles qui m'avaient échappés pendant mes pérégrinations internétines. Tu fais ça chaque semaine ?

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    1. Après avoir publié "Je suis Rémi", qui a été beaucoup diffusé par de petites mains anonymes, des gens qui se sentaient tout d'un coup moins seuls m'ont envoyé une branlée de liens et de textes d'autres objecteurs de conscience. J'ai eu envie d'en faire profiter mes lecteurs... Et puis il y a eu une deuxième tournée devant l'abondance, la qualité et la diversité. Du coup le poignet a commencé à s'adapter à ce truc plutôt nouveau pour moi. ;o)

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    2. on n'est peut être pas 4 millions....... quoique............il y a un paquet de sites d'objecteurs (ou objectrices) de conscience mais les journées sont trop courtes pour tout lire et aussi faire des choses! en tout cas, merci encore pour cet article.

      c'est aussi sympa de faire référence à notre vie concrète .

      y a t'il des rassemblements ou manifs ou autres pour soutenir les grecs ? je suis de la région lilloise et rien vu pour l'instant. je suis aussi adhérente ATTAC et vais m'informer demain car je trouve important de les soutenir


      une des mains anonymes Carole ;o)))

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  2. https://www.youtube.com/watch?v=xjZihSC42HI
    Un blasphème à collectionner pour Quadruppani.
    : - )

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    1. Je ne sais ce que vaut ce film mais les œuvres de Roald Dahl sont des sommets de la littérature pour les enfants. Et l'irrévérence en est un ingrédient notable. Quadruppani ne cracherait sans doute pas dessus. ;o)

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    2. merci pour ce Charlie, j'aime beaucoup les films de Tim Burton dont celui là.

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  3. On en est là, quel gâchis mais gardons un minimum d'espoir..
    Tu as d'excellentes sources....

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    1. Et tu fais partie de ces sources. ;o)

      Pour la dimension du gâchis, je suis d'accord. Pour l'espoir aussi. Mais s'il semble maintenant acquis qu'il ne viendra pas des institutions (partis, syndicats ou autres grandes structures), des exemples comme Notre-Dame-des-Landes ou Sivens montrent que de petits groupes déterminés peuvent enrayer la mécanique inhumaine.

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  4. « Qu'est-ce qui empêche le FdG d'apprendre de Podemos, de se rapprocher des ZAD, des lieux de lutte et d’exclusion, voire même de s'ouvrir à des forces informelles pour renouveler son militantisme, son mode de fonctionnement ? »

    Ajoute le NPA, LO et le bon p(v)ieux Parti communiste...
    Ensuite :

    « Qui sont les privilégiés d’une France en crise ? Des revenus à l’éducation, la dénonciation des élites est une façon de faire oublier les privilèges dont dispose une frange beaucoup plus large de la population qui vit à l’abri de la crise. »

    C'est ce que je me dis à chaque fois que je consulte la page immo du Bon Coin, onglet "locations", et que je vois la vermine parasitaire des marchands de sommeil qu'on laisse impunément engraisser à louer ce genre de merde dans les villes à "bassin d'emplois" : http://www.leboncoin.fr/locations/765060763.htm?ca=21_s et http://www.leboncoin.fr/locations/722222602.htm?ca=21_s ..

    Il y aurait tant à dire, et surtout à faire, contre les profits éhontés de cette engeance. Je t'avoue Partageux, qu'il me vient des envies de génocide quand je consulte ces pages, pour l'un ou pour l'autre qui, dépourvu de connexion, a besoin de se loger dans ces villes qu'il vaudrait mieux fuir. Seulement voilà, là où tu peux encore te loger pour ainsi dire décemment, ben y'a pas d'emploi ou très peu ou plus, et pire que ça, y'a pas de vie à vivre et un désert médical à la clé.

    Le constat est le suivant : on est dans un pays en état de décomposition avancé. La vieille France sent la charogne pendant qu'en face, ceux dont on attendrait qu'ils se bougent aux côtés de ceux qui endurent cette charognerie, ils se contentent de débiter leur vieilles lunes que personne n'a plus envie d'écouter et ils dénombrent le tout petit restant de voix qu'ils récoltent encore à chaque scrutin sans pour autant se remettre en question... Les boules, Partageux, les boules.

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    1. "des envies de génocide". J'avoue que je partage tes penchants zigouilleurs en grand. ;o)

      Et puis, via un blogue, je tombe sur le dernier numéro de l'Obs : http://romainblachier.fr/2015/02/mon-malaise-devant-les-conseillers-du-president-dans-lobs.html

      Et je me suis dit que la mort était trop clémente. Vraiment trop brève. Alors j'ai eu une idée bien plus cruelle : l'envie de leur mettre une pelle et une brouette dans les mains et de leur dire qu’ils mangeront seulement quand le tas de 20 mètres cubes de terre grasse sera entièrement étalé. ;o)

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    2. Bonne idée de confronter ces NAP (Neuilly-Auteuil-Passy pour les profanes) aux aspérités du bagne. Vrai, on dirait des Jeunes Giscardiens de jadis ! D'où vient que les pouvoirs recrutent leurs jeunots parmi les puceaux de la bourgeoisie ? A voir leur bouilles, j'ai mon moulin à baffes en surchauffe ! Allez les chochottes, le pic, la pioche, la brouette en semaine, la caisse d'un hyper le week-end de l'ouverture à la fermeture (pas qu'ils perdent la main avec la civilisation de la conso jetable et l'électorat des beaufs, que les vraies gens de pouvoir s'entendent à savoir caresser dans le sens de la coupe para). Vous n'en conseillerez que mieux les frappes qui vous emploient, et pas en CUI-CAE, pour sûr !
      En prime tu y colles aussi l'engeance des marchands de sommeil, avec obligation de crécher à vie dans les placards qu'ils louent ! Non tu as raison Partageux, faut qu'ils en chient, la mort est trop douce.

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    3. Non ! non ! non ! Le bagne, c'est trop gentil. Moi, je te parle d'un "emploi" payé à coups de pieds au cul et au Smic revu au goût du Medef, une vie entière avec le dos cassé et la mort d'usure avant d'avoir droit à la retraite. Toute une vie d'ouvrier, de terrassier, de manœuvre dans le BTP. Avec la prime de respirer le goudron chaud qui détruit les poumons. Avec la prime de bosser dans le froid glacial, sous la pluie battante, sous le soleil rissolant.

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    4. Hé Partageux, c'est ça que j'appelle le bagne ! Ou à la rigueur l'esclavage. C'est selon mon degré de hargne.

      Cela dit (qu'on se marre un peu...), ils ont de plus en plus de mal à en recruter, des bagnards, par chez moi. Si tu veux, on est dans la logique un peu pataphysique (qui m'est chère) du serpent qui se mord la queue, à savoir qu'il arrive un moment où le système se trouve placé face à ses propres contradictions. Ben oui mon référent, les postes jetables sont éloignés et les esclaves n'ont pas (plus) de bagnole et les transports en commun, à la brousse, ben y'en a pas des masses. Et puis on ne peut pas se déplacer vers les bassins d'empois à caus' des loyers, mon référent ! Les empoyeurs ils veulent des CUI-CAE connectés avec bagnole, dispos sur de longues distances, capables à eux seuls de faire le taf de dix, on leur demande d'aller faire des formations au diable-vauvert et même de postuler à des diplômes, tout ça pour des contrats d'un an maxi, et ça les fait vachement chier quand tu as plus de quarante balais et que tu leur expliques que nonon, le salaire n'est pas intéressant, que t'as déjà un gos loyer à payer alors pas question de mobilité, t'as pas l'intention de t'investir surtout que déjà, sur la lettre de motivation, tu t'es empresséE de mentionner "à la recherche d'un CDI" ce qui franchement, plombe l'ambiance de l'entretien d'embauche, n'est-ce pas ?
      Alors il paraît qu'il y a un tas de CUI-CAE à pourvoir qui ne trouvent pas preneurs dans les administrations locales : le TGI est en surchauffe faute de précaires à substituer aux greffiers accablés de paperasses (tu as bien lu Partageux, et là on n'est même plus dans l'illégalité, on est dans la magouille dont les juristes qui nous lisent sauraient mesurer les conséquences), idem à la Sécu (où on connaît perso des employées qui sont en maladie depuis un au sous prétexte de dépression, et qu'on voit se balader toute la journée sans risque de se faire contrôler) et par ailleurs, les intervenants ne sont pas foule "en milieu scolaire", vu les prunes qu'on leur alloue en guise de salaire, ce qui pose un tas de problèmes, ayayaye ! à ces braves z'enseignants qui aimeraient bien se barrer en week-end le vendredi après le café !
      On a, avec ces réalités du terrain, inconnues des décideurs, qui pourraient avoir valeur d'anecdotes si on n'était dans le scandale permanent, un matériau intéressant à exploiter dans une logique de résistance, pour autant que les gens sachent se prendre en main individuellement et collectivement. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Le chacun pour soi prévaut autant chez les pauvres que chez les autres.

      Je pense à des groupes de debunkers qui se passeraient les tuyaux, jobs pourris, employeurs véreux, référents Pôle-Emploi à boycotter, méthodes pour couper aux CUI-CAE, en étendant le principe à la recherche de logements, listes noires de marchands de sommeil, tout ça en réseau, région par région, avec dans chaque ville un lieu d'échanges déjà pour sortir de l'isolement. Mais bon... il est toujours permis de rêver.

      Ma compagne et moi sommes des descendants de résistants... et on se désole de vivre ce qu'on vit, de voir ce qu'on voit autour de nous, et dans ce pays soumis.

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    5. ben j'ai suivi un lien et je trouve que ce n'est pas de la merde les logements à louer sur le bon coin...
      faut juste que le prix soit ...........disons dans les 100 euros par mois
      ce qui est pas mal est que ceux qui louent ça ont des aides de l'état via la baisse de leurs impôts, le jour où l'état arrêtera d'aider les loueurs mais aidera plutôt les personnes cherchant à louer ou acheter pour eux-mêmes, il y aura un grand pas de fait. des aides comme à Marinaleda
      http://www.monde-diplomatique.fr/2013/08/HAFFNER/49520

      idem pour l'aide aux employeurs, les aides globales représentent des millions d'euros pour 'sauvegarder les emplois", je me dis souvent que si l'argent allait directement à la personne, ce serait plus efficace et elle ne serait plus obligée de travailler (du verbe tripalium, torturer.... ) , ou du moins de faire des choses qui ne lui plaisent pas. perso je préfère avoir moins d'argent et ne plus travailler contre mon gré que de gagner le double ou le triple ou le quadruple et engraisser des multinationales par mon travail



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  5. @Carole : C'est un choix de société, mais on conçoit que ceux qui tiennent les manettes n'entendront pas renoncer de sitôt à cette "valeur-travail" qui continue, par défaut, à être l'un des piliers de la société, et accepter l'idée que les uns travailleront tandis que les autres choisiront de ne pas travailler, quitte à vivoter d'un hypothétique revenu universel de base. Même si on est déjà, peu ou prou, dans cette logique.

    Que sont les minima sociaux sinon un revenu de base sous conditions, c'est à dire policé, fliqué ? Qu'en est-il des politiques d'insertion/réinsertion dont on peut dire qu'elles ont toutes échoué depuis la création des emplois à mi-temps, et qu'en est-ils de celles et de ceux à qui échoient ces emplois jetables ? Si vous connaissez autour de vous quelqu'un qui collectionne ce type de contrat, vous avez une idée de ce que ça peut donner : ça se décline en dénuement, en désocialisation, en désaffiliation, c'est une vie en peau de chagrin où pour peu qu'il n'y ait pas ou plus d'entourage familial et de vie de couple, les repères sautent les uns après les autres. C'est une guéguerre livrée contre un Léviathan bureaucratique où l'ennemi juré est le guichetier, le papelard, le fonctionnaire supposé détenir, en application de la loi, le droit de vie ou de mort sur vous. C'est la dépression, la dénutrition, la solitude, l'isolement, le défaut de soins, la misère sexuelle, à quoi s'ajoute un prroblème chronique de mal-logement : l'HLM au voisinage bruyant, la studette dégueu ou la clandestinité d'une vie de couple interdite par la CAF avec quelqu'un qui s'en sort encore bien, moyennant la location forcée d'un gourbi qui servira juste de "boîte aux lettres CAF".

    Ce flicage exercé par la bureaucratie, ces convocs, ces suivis de dossiers en flux tendu assorti de recalculs des prestations à la baisse, pour peu que vous ayez accepté un contrat jetable de plus, cette usine à gaz a un coût monstrueux au regard de son inefficacité patente et des dégâts sociaux qu'elle cause.

    A suivre...

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  6. Suite...

    Evidemment que la mise en place d'un revenu universel de base reviendrait moins cher et laisserait chacun libre de disposer de sa personne sans avoir à rendre continuellement des comptes à une bureaucratie répressive. Evidemment que l'on viendrait par là à bout de l'exclusion sociale et de la précarité, pour autant que ce revenu soit d'un montant qui permette vraiment de vivre. Mais on n'en est pas là. On va continuer encore longtemps d'appliquer les mauvaises réponses aux questions que l'on refuse de se poser. On n'adoptera le revenu universel de base qu'en dernier recours, au cas où surviendrait une crise sociale suffisamment durable et dangereuse pour la stabilité du pays et... la bonne tenue de l'économie. Car tant qu'il y aura des bonnes gens pour stigmatiser les chômeurs et les allocataires, tant qu'il y aura des politocards pour dire publiquement que "les chômeurs peuvent marcher, qu'ils n'ont que ça à faire", tant qu'il y aura des votards pour entretenir une classe politique au service du MEDEF et du capital, tant que le franchouillard n'aura pas suffisamment encaissé de coups pour se débarrasser durablement de son conservatisme maladif et de sa trouille morbide de l'autorité, on n'y viendra pas.

    Ceci posé, Carole,ne plus travailler contre son gré, ne plus travailler du tout et vivoter, n'est-ce pas entretenir encore le mythe de la "valeur-travail" et ce qui en découle de "valeur de l'argent gagné à la sueur de son front" ?

    Sinon, je ne pense pas que ceux qui gagnent correctement leur vie se soucient de savoir s'ils engraissent les multinationales par leur travail. Ils bossent pour un pouvoir d'achat avec l'espoir de payer un minimum d'impôts. Leur seul idéal est d'accéder à la classe moyenne en devenant propriétaires, et de s'y accrocher une fois qu'ils y ont atteint à la sueur du crédit.

    Enfin, je crois inadmissible que des gens fassent du fric en louant des placards. Même contre cent balles de loyer. Je tiens que les loueurs de studettes et les marchands de sommeil sont des voyoux de la pire espèce, qui mériteraient d'être condamnés à habiter les placards qu'ils mettent en location.

    http://leserrancesdesimongrodegue.blogspot.fr/

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  7. Pour répondre à propos de Podemos et autres mouvements anticapitalistes, zadistes etc..., en ce moment , une dynamique intéressante se réalise , enflons là et , qui sait...!Bonsoir à toutes et tous

    mercredi 11 février
    de 18 h 00 à 20 h 00,
    cité Allende (salle A02).
    Lorient

    Soyons nombreux!
    Nadine pour l'AFGPL
    voir le mail ci dessous


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    From: philippe.jumeau
    To: philippe.jumeau
    Subject: Podémos à lorient
    Date: Wed, 4 Feb 2015 17:12:49 +0100


    Cher-e camarade

    Suite à un contact, il a été possible d’organiser la venue de 2 militants de Podemos à Lorient, mercredi 11 février de 18 h 00 à 20 h 00, cité Allende (salle A02).

    L’idée est de mieux connaître ce mouvement (sa création, sa « courte » histoire, son émergence actuelle) et de voir si un tel mouvement anti-austérité pourrait se développer en France.

    Tu trouveras ci-dessous le communiqué de presse que le Front de Gauche 56 a fait parvenir à la presse locale pour que cette info soit diffusée.

    Bien évidemment, cette annonce peut être essaimée largement !!!

    Comptant sur ta présence

    Philippe



    COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU FRONT DE GAUCHE DU MORBIHAN

    Rencontre et débat public avec des militants de Podemos

    Deux militants de Podemos vont faire « un tour de Bretagne » pour rencontrer des organisations progressistes et/ou participer à des rencontres, des débats. C’est tout naturellement que le Front de Gauche leur a proposé de venir à sa rencontre dans le Morbihan. Ils feront halte à Lorient, mercredi 11 février de 18 à 20 h 00, salle A02 Cité Allende.

    Miguel Segui est cofondateur de Podemos Paris et Vanessa Amessa est militante de Podemos Madrid. Ils seront là pour expliquer comment à partir du mouvement des Indignés de la Puerta del Sol de mai 2011, Podemos est né en janvier 2014. Cinq mois plus tard, Podemos remportait 8 % des voix aux élections européennes, et depuis Podemos est en passe de devenir la première force politique en Espagne. Podemos est pourtant un parti qui est toujours en construction, tant sur le plan de l'organisation que sur celui du programme proposé qui s'élabore d'une manière très démocratique. Comment peut-on expliquer une telle adhésion, un tel succès ?

    Ces questions seront abordées avec nos invités qui présenteront tout d’abord la construction de Podemos. Ensuite le débat s’engagera avec la salle, pour voir si une telle perspective de mouvement anti-austérité est transposable en France.




    Réunion ouverte à toutes et tous.




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