Partageux rencontre des personnes cabossées par notre société libérale, change leur identité et ne mentionne ni son nom, ni sa ville pour qu'on ne puisse les reconnaître. « Devant la servitude du travail à la chaîne ou la misère des bidonvilles, sans parler de la torture ou de la violence et des camps de concentration, le "c'est ainsi" que l'on peut prononcer avec Hegel devant les montagnes revêt la valeur d'une complicité criminelle. » (Pierre Bourdieu) La suite ici.

mardi 23 décembre 2014

Les brèves de Radio-Trottoir (2)

Une voiture vide s'arrête dans la cour de l’Élysée. François Hollande en sort.

Pensez Bibi a ses petites manies. Tous les matins, en partant au boulot, il achète Libération. Parcourt la première page puis le jette. Un jour un copain lui demande :
— Mais pourquoi tu achètes ce torche-cul que tu ne lis pas ?
— Je cherche un faire-part de décès.
— Tu ne regardes que la première page ! Les faire-parts sont dans les dernières pages...
— T’inquiète ! Celui que j’attends, il sera en première page !

Des pas perdus rend visite à un copain hospitalisé. 
— J’ai deux nouvelles, une bonne et une mauvaise.
— Commence par la bonne.
— Hollande a fermé son parapluie ! *
— Et l’autre ?
— La nouvelle n’est pas confirmée.
*(Fermer son parapluie : calancher dans la langue de ma mère.)

On a une nouvelle preuve de l’inexistence de Dieu. Si Dieu existait, Valls et Macron lui auraient déjà demandé de se serrer la ceinture.

Après de longues études bibliques Lou de Libellus a pu prouver qu’Adam et Ève étaient des Français moyens : ils vivaient au paradis et ils n’avaient rien à se mettre.

Mon copain Gauche de Combat est à l’article de la mort. Ses enfants sont là autour de son lit. GdC demande à son fils aîné qu’on fasse venir le secrétaire du Parti Socialiste. Le fiston est bien étonné mais papa est mourant… alors il s’exécute. Et GdC demande devant toute sa famille à adhérer au Parti socialiste. Le secrétaire, qui sait bien tout ce que GdC a pu écrire durant tant d’années contre le PS, n’ose pas aller contre la volonté d’un moribond et enregistre son adhésion. Après le départ du secrétaire, ses enfants en larmes demandent à Gauche de Combat pourquoi il a fait ça. 
— Puisque quelqu’un doit mourir, autant que ce soit un socialiste. Ça en fera encore un de moins. 
———
Photo Des pas perdus. Dick Annegarn chante Pire.

5 commentaires:

  1. Tout cela est très bon, mais as-tu pensé au coup du parapluie ? Le parapluie est autorisé sur le passage des cortèges officiels, et pourtant... c'est une arme redoutable :
    http://www.libellus-libellus.fr/article-paris-vu-par-eric-rohmer-42916282.html
    (Gérard Oury en a fait le personnage d'un de ses films)

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  2. Sache quand-même que je n'achète jamais Libé : je le vole.
    Enfin, si tu veux boire un coup au bistrot, je suis partageux mais c'est toi qui paye (la première tournée).
    Quant à la "Gauche", elle n'est pas morte et l'enterrement n'est pas pour demain. Enterre t-on un mort-vivant ?

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    1. Je n'ai plus jamais acheté ni même volé Liberation depuis le référendum de 2005.
      Pour le coup au bistrot je veux bien mais c'est le trajet qui va me couter bonbon.
      Quant au mort, référence au passé de cette ancienne blague venue de l'Union soviétique, je songeais davantage à une personne qu'à une abstraction...

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  3. J'ai bien ri, voilà un rôle qui me donne une telle cruauté qu'il est très certainement de pure composition, n'est-ce pas ? Bonne fêtes à toi et ceux que tu aimes...

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  4. Ma préférée est celle de l'ami GdeC.
    C'est dingue, je n'ai pas vu immédiatement que j'avais pris cette photo. La sculpture était exposée sur le quai du parc Citroën (à côté de la péniche de Thalassa), et sur l'autre rive de la Seine, c'est le quartier populaire du 16 ème arrondissement.

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Vas-y pour tes bisous partageux sur le museau !