Du temps de Mazarin ont fleuri des textes fort divers, pamphlets, récits, bouts rimés et chansons moquant le ministre. À la suite d’une chanson qui a inventé le mot, on a pris l’habitude de les nommer « mazarinades ».
Un chanteur surnommé le Savoyard exerçait sa coupable industrie sur le Pont Neuf. Dans les chansons dont il écrivait paroles et musique, il brocardait le pouvoir, les riches et les puissants. Son succès prolongé a incité quantité d’autres auteurs à venir eux aussi chanter leurs chansons sur le Pont Neuf. C’est ainsi qu’au XVII et au XVIIIe siècle, jusqu’à la Révolution, des générations d’auteurs se sont succédées. Un « Pont-Neuf » est devenu le synonyme de chanson populaire pas toujours complaisante avec le pouvoir.
Aux XVIII et XIXe siècle, faute de radio et de télévision, on se réunissait pour chanter, boire et rigoler. On appelait cela une goguette. Les participants chantaient bien sûr le répertoire. Comme on n’avait pas encore inventé les blogues, on s’amusait aussi beaucoup à écrire de nouvelles paroles sur des airs connus. Et certains, côté ouvrier, troussaient des vers qui ne manifestaient pas un tendresse excessive à l’égard du pouvoir et des patrons. Sans le savoir tu connais des chansons écrites par des goguettiers. Ça va de Frère Jacques jusqu’à... L’Internationale. Gérard de Nerval et Charles Baudelaire, Jean-Baptiste Clément et Eugène Potier furent des goguetiers.
Dans la veine populaire rigolarde et irrespectueuse de l’ordre établi, de nouveaux goguettiers sévissent maintenant. On est ici dans la veine historique des goguettes qui intéressaient beaucoup des auditeurs professionnels : la police du roi, puis la police de Napoléon III, puis la police de la Troisième République. Qui ont été les meilleurs archivistes des goguettes. Malheureusement pour l’histoire populaire un incendie a détruit les archives de la police et des dizaines de milliers de chansons.
Merci Macron ! par Goguette en trio (à quatre). Le soliste, qui est aussi l’auteur, chante dans une tonalité un peu trop basse pour sa tessiture. Ce qui ne lui facilite pas toujours l’exercice. Et les gars lisent leur texte mais on ne peut en vouloir à des amateurs. Ne boudons pas notre plaisir : cela ne t’empêchera pas de rigoler aux dépens d’un pouvoir dont nous ne moquerons jamais assez les bêtises lamentables avant de le licencier. Spécial dédicace à Des pas perdus, blogueur qui écrit chaque dimanche sur le travail du dimanche.
Le système social et humanitaire était au bord du gouffre, il a fait un grand pas en avant.
RépondreSupprimerToutefois, il reste le problème des vacances. On s'ennuie en vacances, et les routes, les terrasses, les plages sont saturées de Belges, en Imperia, d'Allemands, en Mercedes, de Portugais à vélo.
Le problème des retraites est en voie de solution, mais il reste beaucoup à faire. On s'ennuie à la retraite, on blogue mais le cœur n'y est pas. Une large partie de notre pays est encore privé d'installations tauromachiques, pourtant si chères au cœur du Grand Réformateur de l'hôtel Maquignon.
Courage ! Le CACARENTE est en hausse à 4 923,64 points.