Partageux rencontre des personnes cabossées par notre société libérale, change leur identité et ne mentionne ni son nom, ni sa ville pour qu'on ne puisse les reconnaître. « Devant la servitude du travail à la chaîne ou la misère des bidonvilles, sans parler de la torture ou de la violence et des camps de concentration, le "c'est ainsi" que l'on peut prononcer avec Hegel devant les montagnes revêt la valeur d'une complicité criminelle. » (Pierre Bourdieu) La suite ici.

jeudi 1 août 2013

Ami, ne désespère pas !


Petiot j'étais déjà exigeant sur la forme et le fond d'une chanson. Les yéyés m'emmerdaient tant que c'était un vrai carême, un vent de sacristie, que d'entendre Claude François. La radio — était-ce déjà France-Inter ou avions-nous encore Paris Inter ? — programmait régulièrement Les Cœurs purs. C'est ainsi que j'ai découvert Jean-Roger Caussimon. Avant d'apprendre qu'il était l'auteur d'un paquet de chansons de Léo Ferré.
Au hasard d'un disque emprunté je suis tombé sur Le jour viendra. Qui garde encore pour moi tout son mystère. Jamais je n'ai su d'où venait l'original signé de Chalom Hanouk et Jacob Routbalit. « Le ciel de chaque nuit sera douce lumière / Le ciel de chaque jour éblouissante clarté / Quand nous aurons la liberté / De vivre en paix sur cette terre / Le jour, le jour, le jour viendra / Ami, ne désespère pas ! » 
Jean-Roger Caussimon nous a quittés voici longtemps mais on jurerait que sa chanson Du gauchisme à la mode vient tout juste de sortir. Un petit taquin a même mis dessus des images résolument contemporaines featuring Xavier Mathieu en vedette avec Olivier Besancenot, Marie-Georges Buffet et Jean-Luc Mélenchon. « Quand au prince de son royaume / À l'intérieur bien intégré / Vais-je lui consacrer une ode / Quand il traque les immigrés / Non, prince, mille regrets / Je fais du gauchisme à la mode. »
On termine avec Comme à Ostende, texte de Jean-Roger Caussimon et musique de Ferré, chanté par Léo Ferré. 

5 commentaires:

  1. Je l'apprécie beaucoup.
    http://www.youtube.com/watch?v=b4Gy_uLcNqY
    On n'en entend plus guère de cette valeur.

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    1. Je te l'écris tout net : tu as de bien mauvaise fréquentations. Après un partageux qui propose le rétablissement de la peine de mort, faire l'apologie d'un Caussimon qui appelle à la création de milices... ;o) Bon samanche ! (samedi + dimanche)

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  2. Quelle joie de voir que le grand Jean-Roger Caussimon est encore dans quelques mémoires. Je suis trop jeune pour avoir connu quand il chantait, je l'ai découvert il y a peu de temps et ce fut une claque. Voilà à quoi devrait servir la chanson : un art engagé et poétique loin des miévreries de ce que l'on ose appeler artistes aujourd'hui.
    Un grand merci à vous !

    PS : parmi les chansons écrites pour Ferré, il ya bien sur le magnifique Monsieur William, qu'il a lui aussi interprété.

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  3. Ah "les coeurs purs"...Il aimait les jeunes avec lesquels il buvait des demis dans le troquet juste à coté de Bobino, sa casquette de marin vissé sur la tête, toujours souriant.Il m'avait écrit une belle dédicace sur un de ses 33 tours.La chanson que je préfère c'est "Bordel à cul"!
    Robert Spire

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  4. @ leunamme

    @ Robert

    Un trop jeune pour avoir connu Caussimon et un qui l'a connu partageant des mousses du temps où Bobino était un temple de la chanson. Chuis juste entre vous deux puisque j'étais gosse au moment où "Les cœurs purs" était un petit succès de radio...

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Vas-y pour tes bisous partageux sur le museau !