Margaret vient passer sa retraite en France. C'est so fun de quitter les brumes londoniennes to enjoy le soleil du Sud-Ouest. Elle achète une grande maison inhabitée depuis des années. La maison est très chère. On est dans ces années où la moindre bicoque au soleil se vend au prix de l'or. Mais qu'importe. La vente du home londonien, au prix du platine serti de diamants, permet de ne se soucier, ni du prix de la maison, ni du coût coquet de la rénovation. Margaret se livre à la location de chambres d'hôtes. Pas pour le pognon — ne pas comparer le montant astronomique investi et la modestie des nuitées — mais pour le plaisir des rencontres. Margaret accueille des compatriotes, touristes ou personnes en quête du home sweet french home.
Margaret jouit de sa retraite en papotant avec ses hôtes autour d'une tasse de thé. Les premiers nuages surviennent quand une modification du taux de change entre l'euro et la livre ampute brutalement sa retraite de 20%. Une partie du voisinage british de Margaret, qui l'a un poil saumâtre, retourne vivre dans la perfide Albion. Le marché immobilier rural commence à donner de sérieux signes d'essoufflement. Il devient de plus en plus délicat de vendre. D'autant que, si les vendeurs sont de plus en plus nombreux, les acheteurs se font de plus en plus rares. Et puis arrive 2008 et le chambardement des subprimes où Margaret va morfler.
Oh j'ai oublié de te dire que le plus clair de la retraite de Margaret lui est servi par un fond de retraite. Qui a très beaucoup investi dans des produits financiers hautement rentables mais aussi hautement spéculatifs. Et les Américains ont eu un talent fou pour refiler worldwide (dans le monde entier) du papier qui se révèle être... du papier. Le fond de pension de Margaret disparaît tout bonnement dans la fumée du papier qui ne vaut même plus l'allumette pour y mettre le feu.
C'est comme ça que Margaret voit maigrir sa retraite. Ne lui reste qu'un machin qu'on nommerait approximativement minimum vieillesse chez nous. Plus question de prendre la voiture ou l'avion pour retourner quelques jours à Londres faire sauter ses petits-enfants sur ses genoux avec quelques six cents euros mensuels. Margaret réalise alors que les chambres d'hôtes lui coûtent plus d'euros qu'elles ne lui rapportent de livres de sa gracieuse majesté. Ce qui la contraint à cesser son activité.
Quand tu habites une campagne so sunny mais fort dépourvue du moindre commerce comme du moindre transport public, tu dois prendre la voiture pour acheter du pain ou des poireaux, passer chez le pharmacien ou même faire le plein d'essence. Avec six cents euros mensuels, tu trouves que le plein, qui revient si souvent, est d'un coût himalayen. La grande maison se révèle trop coûteuse pour la retraite rétrécie de Margaret. Elle se décide à la revendre de mauvaise grâce. Les prix ruraux sont au plus bas alors que Margaret a acheté au plus haut et fait de coûteux travaux. Alors elle va laisser dans les murs de cette maison le plus clair du capital engagé.
— Je n'ai plous beaucoup de l'argent mais je ne suis pas la plous à plaindre. Je connais des amis in dire straits (dans une situation désespérée). Je repars à Londres où mes quatre enfants peuvent tous me loger. Je vais passer une saison chez chacun d'eux. Je n'aurai plous le soleil mais j'aurai mes petits-enfants full time.
On va nous ressortir la chanson. C'est de saison. La solution aux misères du régime de retraite par répartition, c'est le développement de fonds de retraite oùsque tu vas mettre tes éconocroques qu'on te reversera quand tu seras rentier. Le défunt mari de Margaret a « placé » une petite fortune durant sa vie de cadre. Le fond de pension versait à Margaret près de quatre mille euros chaque mois. Avant de passer brutalement à zéro shilling. Songe donc à Margaret quand on te chante la « retraite par capitalisation ». Y'a un sacré bémol à la clé qu'on oublie toujours de te signaler. Et si tu penses que les Français sont si tellement plus futés que ces couillons de British, mon grand-père a « capitalisé » pendant de longues années avant 1945 et la création de la retraite des vieux. Hé bien La Séquanaise, c'était le nom de son assurance-retraite, ne lui a jamais reversé le moindre centime. À l'époque mon grand-père a eu la chance de percevoir plein pot une retraite par répartition, fraîchement créée, à laquelle il avait pourtant fort peu cotisé.
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Photo Des pas perdus.
Chanter la vie, l'amour et la mort, Gilles Servat. La chanson : « On veut la réduire à la distraction / On dit qu'elle doit nous faire oublier la vie / À qui ça profite qu'on oublie la vie / Qu'on fume du rêve bien planant, bien con ? »
Heureusement, il y a une alternative à la retraite, et HollandeHEC l'a compris, lui, c'est de continuer à taffer, à se faire employable et tout le toutim, voir, par exemple Comme Maryvonne à Brest, va falloir pointer à Pôle emploi à 80 piges
RépondreSupprimerEn cherchant un peu sur cette "sequanaise" (pas d'entrée Wikipedia, à créer, si vous avez une référence), j'ai trouvé des forums où il est dit ceci:
RépondreSupprimer- La société a été rachetée par Axa et donc c'est Axa qui doit verser le capital associé à ces "bons" de placement.
- Une loi bien commode les rends sans valeur si non réclamés au bout de 30 ans.
Vu que la plupart ont été distribués avant les années 60, il aurait fallut les réclamer avant 1990.
Axa c'est bien gardé de le faire savoir...
Oui, trente ans, mais après l'échéance, pas après la souscription. Pas pareil.
RépondreSupprimerJe crois que le plus grand fond de pension british détient la majoeure partie des actions de Shell... ça m'étonnerait que les autorités du golfe du Mexique soient dédommagées à la hauteur de la pollution engendrée par cette société...
RépondreSupprimerLa catastrophe sociale et économique engendre la catastrophe écologique. Comme diraient les néolibéraux, c'est un cercle vicieux... Bientôt en France grâce au PS ?
La retraite... mon fils (bac+6) ne se fait aucune illusion : enfin titulaire d'un emploi depuis peu - il a 33 ans - il ne s'attend pas à en bénéficier un jour. Et sa femme ne travaille pas....
RépondreSupprimerLa retraite.....comment tondre un œuf méthode Merkel après les 1 euros Jobs
RépondreSupprimerPour quelques mois je serais encore en invalidité...puis en retraite française...l'Allemande je ne la toucherais que vers les 67 ans
Actuellement je touche une pension d'invalidité (depuis 2002) : 80% d'Allemagne 20 % de France.
J'ai un tel revenu que je ne suis pas imposable...du moins je le croyais...
Voilà pas que je reçois, comme beaucoup de personnes ayant une rente/retraite Allemande, une belle lettre disant que je devais au fisc allemand dans les 12 000 €...d'arriéré + amende pour n'avoir pas envoyé de déclaration de 2005 à nos jours ?!!!!
Panique n'étant pas mon nom, je leur ai fait savoir que je n'avais déjà pas à leur faire de déclaration au vue de mes revenus allemand qu'ils avaient en mains, que c'était même écrit en toutes lettres sur leur site, quand plus selon la convention Franco-Allemande de 1959 je devais payer mes impôts (si j'en avait) en mon lieu de résidences.
Naturellement le tout par R+AR
Même qu'il y a des personnes recevant 100 € de retraite qui doivent plus de 3000 €
Si leur nom est Panique elles auront payé.
Vous voyez que la Merkel(CDU) sait tondre les œufs, après le Schröder (PS) qui a inventé la série des Hartz 1-2-3-4 (pire que le RSA) avec les jobs à 1 € de l'heure …le Schröder avait aussi taxé les tirelires des gosses (si une grand-mère donnait 5 euros à son petit fils ses parents s'ils étaient au Hartz et bien ils devaient déclarer les 5 euros... qui était retiré du montant exorbitant du hartz 1-2-3-ou 4...s'ils ne le faisaient pas et s'ils étaient dénoncés ils avaient une amende.
N'est elle pas belle notre société, où les escrocs à auteur de millions reçoivent la légion d'honneur et à partir de plusieurs centaines de millions sont de suite promu au rang d'officier dans l'ordre de la légion d'honneur
illégalité - corruption - malhonnêteté est la nouvelle devise de pas mal de pays et de leurs institutions...dont la France
J'oubliais …qu'elle sera mon attitude si le fisc-mafieu-allemand ose me retirer qu'un cent sur ma retraite…serais je un œuf de plus ? …Ou partirais je en voyage… accompagné ?
Et vous …que feriez vous…