Soci@list™ [Policing Inc] organise une compétition d’aviron avec le Front de Gauche. Les deux équipes s’entraînent avec beaucoup de détermination. Les seniors executives de Soci@list™ [Policing Inc] ont organisé cette compétition pour convaincre la classe populaire de l’intérêt de revoter Soci@list™ aque le changement c'est maintenant.
L'équipe Front de Gauche gagne la première épreuve avec plus de dix minutes d’avance. Le board of trustees de Soci@list™ [Policing Inc] en est très affecté. Le chief management du bureau national se réunit en Crisis meeting pour rechercher les causes de cet échec.
Un team d’audit Rn'D (research and development) composée de seniors managers est désignée. Après un travail d'enquête approfondie, les seniors advisors constatent que leur équipe est constituée d’un barreur, de cinq conseillers spéciaux auprès du chairman et de trois rameurs, alors que l’équipe du FdG comporte un barreur et huit rameurs.
Le chairman comittee décide de lancer une réflexion pour la revanche, réflexion confiée à un board de managers experts de niveau international comprenant un clash team de retour de Chypre délégué par le FMI et un asset management group de l'OMC conduit par François Lamy lui-même.
Leur avis, résumé dans une présentation de 246 slides, est de procéder à une réorganisation. On décide de rédiger un manuel qualité du projet Soci@list™, des procédures d’application au cas où les futures élections seraient successfull, des documents de suivi de gestion analytique et un rough de prospective à moyen terme. Une nouvelle stratégie est mise en place, basée sur une forte synergie et de nouveaux indicateurs de croissance alliés à des indicateurs chiffrés de performance. Elle doit, la stratégie, améliorer le rendement et la productivité grâce à des modifications structurelles dont une supervision renforcée, un lean management et une compétition entre les pools de management. On parle de zéro défaut, de global quality, de private equity, de positive affordance et même de croissance verte pour faire plaisir au délégué d'EELV admis au titre de la diversité.
La nouvelle équipe Soci@list™ [Policing Inc] comprend désormais : un directeur général d’aviron, un directeur adjoint d’aviron, un manager d’aviron, un superviseur d’aviron, un consultant senior d’aviron, un contrôleur de gestion d’aviron, un chargé de la communication d’aviron. Ah oui, j'allais oublier : et aussi un barreur et un rameur pour de nouvelles coopérations et partenariats.
« Cette transformation n'est pas une option mais un devoir. Elle est [dixit le Chairman de Soci@list™] la condition indispensable pour doter notre entreprise d'une équipe d'aviron plus solide et plus efficace. Sa réussite repose en revanche sur le soutien et l'implication de tous. »
La nouvelle équipe Soci@list™ [Policing Inc] comprend désormais : un directeur général d’aviron, un directeur adjoint d’aviron, un manager d’aviron, un superviseur d’aviron, un consultant senior d’aviron, un contrôleur de gestion d’aviron, un chargé de la communication d’aviron. Ah oui, j'allais oublier : et aussi un barreur et un rameur pour de nouvelles coopérations et partenariats.
« Cette transformation n'est pas une option mais un devoir. Elle est [dixit le Chairman de Soci@list™] la condition indispensable pour doter notre entreprise d'une équipe d'aviron plus solide et plus efficace. Sa réussite repose en revanche sur le soutien et l'implication de tous. »
Le Team Soci@list™ [Policing Inc] termine la deuxième course avec plus de vingt-cinq minutes de retard sur l’équipe Front de Gauche qui s’obstine à canoter en chantant On lâche rien avec un barreur et huit rameurs ! (Et avec un petit rouge gouleyant de derrière les fagots qui ne doit rien à personne pour arroser le résultat. Et qui se marie à ravir avec l'écharpe de même couleur.)
Humiliée, amère, aigrie, déçue, en un mot : rocardisée, la direction nationale de Soci@list™ [Policing Inc] prend une décision straight and sharp mais courageuse et offensive. Elle licencie le rameur sans préavis : il n'a pas atteint ses objectifs. Elle fait bénéficier le barreur d'une rupture conventionnelle : on sait se montrer professionnel et déterminé. Elle revend le canot et annule tous les investissements de communication prévus. Avec le cash ainsi économisé, le senior driver du projet récompense les managers et superviseurs, augmente les salaires des seniors directeurs et s’octroie une indemnité exceptionnelle de fin de mission.
Humiliée, amère, aigrie, déçue, en un mot : rocardisée, la direction nationale de Soci@list™ [Policing Inc] prend une décision straight and sharp mais courageuse et offensive. Elle licencie le rameur sans préavis : il n'a pas atteint ses objectifs. Elle fait bénéficier le barreur d'une rupture conventionnelle : on sait se montrer professionnel et déterminé. Elle revend le canot et annule tous les investissements de communication prévus. Avec le cash ainsi économisé, le senior driver du projet récompense les managers et superviseurs, augmente les salaires des seniors directeurs et s’octroie une indemnité exceptionnelle de fin de mission.
———
Avec mes remerciements glacés à Jeannot qui taffe chez Popol Emploi. Je l'ai pillé sans vergogne. Avec mes remerciements éternels à Andersen Consultants (Requiescant In Pace) qui ont inspiré naguère la première version anonyme de la compétition d'aviron. Andersen Consultants a calanché faute d'avoir su mettre à profit cette pochade qui a circulé sur son compte. Avec mes remerciements sincères à Actuchômage à qui je te recommande vivement à nouveau de verser quelque subside nerf de la guerre. C'est Actuchômage qui a attiré mon attention sur les affres bluesy du boss de Pôle emploi.
———
Un blues de meilleure cuvée : Des coups d'pied au cœur, Rémo Gary. « On n'a jamais dû vendre un rein / Ou un œil contre trois fois rien / Ni contre deux sous échanger / Un enfant pour pouvoir manger. »
Un blues de meilleure cuvée : Des coups d'pied au cœur, Rémo Gary. « On n'a jamais dû vendre un rein / Ou un œil contre trois fois rien / Ni contre deux sous échanger / Un enfant pour pouvoir manger. »
Superbe, ton truc ! Bien entendu, je suis loin d'avoir tout compris. Je n'essaierai même pas. La langue employée est celle de Mickey, et de quelques senior managers provenant, comme dit un copain québécois, de l'autre côté de la flaque à harengs : autant dire de la littérature de très haute tenue ! Il ne manque plus que la casquette à longue visière et les lunettes de soleil genre "fusil du haut". Et les pompes genre "**** ta mère".
RépondreSupprimerLà-dessus, j'aimerais bien voir le soleil, moi... t'fais la g..... ?
C'est un peu la langue de Mickey mais les anglophones vont parfois se gratter la tête autant que toi. En plus des approximations très approximatives j'ai même inventé des mots qui ont tout l'air d'être anglais... A pas honte, mon gars, c'est pas fait pour être tout compris mais pour impressionner. ;o) Exactement comme les discours de notre président de la République dont un député socialiste a dit qu'ils étaient, je cite texto, "imbitables". Exactement comme les propos des politiques et des économistes. ;o)
SupprimerAh flûte j'ai oublié de préciser qu'il y a dans ce texte des citations, en phrases complètes, de Harlem Désir et du patron de Popol Emploi. J'ai juste remplacé Parti socialiste ou Pôle emploi par "aviron".
SupprimerTrop bien!
RépondreSupprimerPartage FB et l'oiseau immédiatement l'ami!
Tiens, j'ai répercuté chez moi, avec injonction de venir ici, hi hi hi !
RépondreSupprimerc'est très bien et très représentatif des dérives de la technocratie... hélas, faut il en rire? C'est presque trop réaliste!
RépondreSupprimerJe préfère en rire : j'ai trop peur d'en pleurer. Parce que, cachés derrière ce verbiage, cinq millions de personnes sont au chômage, dix millions de personnes vivent dans la pauvreté, sans parler d'autres babioles comme la catastrophe écologique ou de la détresse du Tiers-Monde.
Supprimer