Partageux rencontre des personnes cabossées par notre société libérale, change leur identité et ne mentionne ni son nom, ni sa ville pour qu'on ne puisse les reconnaître. « Devant la servitude du travail à la chaîne ou la misère des bidonvilles, sans parler de la torture ou de la violence et des camps de concentration, le "c'est ainsi" que l'on peut prononcer avec Hegel devant les montagnes revêt la valeur d'une complicité criminelle. » (Pierre Bourdieu) La suite ici.

mercredi 25 février 2015

Le Fakir nouveau est arrivé !

Ne dites surtout pas à Julien Dray qu’ouvrir les magasins le dimanche est une régression sociale, ça le fout dans une de ces rognes ! « J’en ai assez d’une gauche qui ne sait plus être la gauche de libertés […] J’en ai assez de cette gauche des interdits, cette gauche même des envieux », tonne le vice-président socialiste d’Île-de-France (I-télé, 14/12/2014). C’est vrai, quoi ! À bas ces assassins de la liberté qui empêchent les précaires de délaisser librement leurs familles pour trimer sept jours par semaine au libre-service de lui et de ses amis. Si Julien a envie de s’acheter des montres à plus de 50 000 euros le dimanche, c’est bien son droit, non ?

La dernière cuvée de Fakir vient de sortir. Trois euros chez ton marchand de journaux. Avec un gros dossier sur des relations difficiles. « Les militants écolos ? Des « hippies ». Les cégétistes ? Des « stals ». Alors comment unir le rouge et le vert ? Comment lier, plutôt qu’opposer, justice sociale et exigence environnementale ? Comment réconcilier les « stals » et les « hippies » ? […] Comment imaginer une « écologie populaire » sans le mouvement ouvrier ? Et un mouvement ouvrier sans, demain, l’écologie populaire ?

Et une page pour rigoler. Où Fakir fait le rêve d’une gauche décomplexée. « #Je suis chômeur », « Je suis précaire », « je suis mère céli-bataire »… Alors que la France est encore sous le choc des attaques capitalistes, François Hollande en appelle à « l’union nationale ». « Nous ne céderons pas à la peur. La France continuera à descendre dans la rue. Grèves, occupations d’usines, ZAD… sont les meilleures réponses à la barbarie ultra-libérale. » 

« Comment un banquier a-t-il pu devenir ministre de l’Économie d’un gouvernement socialiste ? »  Martine Aubry demande des comptes. « Il ne faut pas se voiler la face, c’est le résultat de trente ans d’immigration massive de bourgeois au PS qui a rendu impossible la politique d’assimilation aux valeurs de la gauche. » Et d’agiter le spectre « du grand remplacement » des classes populaires par ces bourgeois qui « nient la lutte des classes ». Autant de futurs Macron en puissance. « On commence par s’éloigner du monde ouvrier, et on finit par brûler le code du travail. » 
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Je fais de la chanson française. Pour satisfaire son aimable clientèle, Partageux n'hésite pas à vous mettre deux chansons pour le prix d’une. Le bonheur combien ça coûte ? Xavier Lacouture chante, Thierry Garcia gratte à côté et Éric Nadot Tranches de scène filme devant.

6 commentaires:

  1. Juju remet les pendules à l'heure !
    Ta présentation de Fakir fait saliver.

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    1. Fakir est une publication fort estimable. Qui mériterait un lectorat beaucoup plus important.

      Et il y a peu de publications qui soient à conseiller vraiment. J'ai dans mes toilettes un exemplaire du Point (récupéré à la déchetterie) starring Emmanuel Macron qui me fait hurler que certes je ne veux rien avoir de commun avec la gauche si ce marquis cravaté est de gauche.

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  2. « Comment un banquier a-t-il pu devenir ministre de l’Économie d’un gouvernement socialiste ? »
    C'est une tradition depuis, au moins, Pompidou : au départ, une grande école > case Rothschild > coulisses du palais - et un appartement personnel si affinités.
    Labiche aurait pu faire dire à l'un de ses personnages : "Que l'homme est petit quand on le contemple du haut de la 'mère' des affaires."

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  3. eh oui super journal auquel je suis abonnée depuis plusieurs années et je ne rate pas une seule ligne. un régal avec aussi parfois des rappels historiques des luttes sociales qui font qu'on a la sécu etc... très bon numéro sur l’alliance du rouge et vert tant souhaitée mais que de travail encore.

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    1. Carole,

      Je me suis abonné à Fakir un jour où François Ruffin vendait le dernier numéro paru à la criée. Personne dans le bâtiment, sourds profonds compris, ne pouvait ignorer qu'il se passait quelque chose d'exceptionnel au su du niveau sonore et du mouvement de foule occasionné par... deux gars dont Ruffin. Ce fut une grande leçon de militantisme pour quatre cents personnes du Parti de Gauche et quelques douzaines d'invités dont mézigue. ;o)

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    2. c'est sur que quand il est là dans les manifs à vendre Fakir, il sait y faire!!! je l'ai découvert grâce à l’émission Là Bas si j'y suis.

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Vas-y pour tes bisous partageux sur le museau !