Partageux rencontre des personnes cabossées par notre société libérale, change leur identité et ne mentionne ni son nom, ni sa ville pour qu'on ne puisse les reconnaître. « Devant la servitude du travail à la chaîne ou la misère des bidonvilles, sans parler de la torture ou de la violence et des camps de concentration, le "c'est ainsi" que l'on peut prononcer avec Hegel devant les montagnes revêt la valeur d'une complicité criminelle. » (Pierre Bourdieu) La suite ici.

dimanche 13 juillet 2014

L’avenir des oiseaux / La chanson du lundi


Fabrice Nicolino publie un article sur la destruction des abeilles par les insecticides. Il raconte surtout comment et quels fumiers ont laissé faire cette saloperie en connaissance de cause. Henri Nallet, ministre de l’agriculture sous Mitterrand, a toujours proclamé son amour immodéré du libéralisme le plus extrême. Encore ces dernières années on l’a entendu se répandre à propos de sa période ministérielle sur l’air « Non, je ne regrette rien ». Quand on a des socialistes comme ça, les Madelin sont au chômage. 

Quand j’étais gosse les sauterelles pullulaient en été. Puis les pesticides sont arrivés dans ma campagne et il y a belle lurette que je n’y ai plus vu de sauterelles en bandes serrées. Au point de finir par douter de mes souvenirs d’enfance. L’été dernier je me baladais au milieu du Larzac, bien loin de toute culture industrialisée, et j’ai revu ces nuées de sauterelles qui fuyaient nos pas durant mon enfance…

Ce printemps j’ai semé des courges dans mon jardin. Et suis bien étonné de ne pas voir l’ombre d’une abeille ou d’un autre insecte visiter les fleurs d’icelles. Alors je les pollinise moi-même en accusant le temps pluvieux… Aujourd'hui soleil un peu timide. Une seule abeille dans le jardin cet après-midi sur les tapis de lotier corniculé et de trèfle violet ! Deux fleurs qui attirent les abeilles pire que l'or attire les capitalistes. Et pourtant j’habite une petite région où la déprise agricole est forte. C’est dire l’ampleur de l’hécatombe des abeilles.

Avec son coup de gueule Fabrice Nicolino me conduit à « L’avenir des oiseaux », chanson de Thierry Romanens sur un texte d'Alexandre Voisard. Photo Des pas perdus.

4 commentaires:

  1. une autre chanson pour illustrer ton propos meme si elle est fort connue restera t il un chant d oiseau la chanson de ferrat est connue mais quel beau texte on est loin la des ecolos traitres a la sauce bove ou cohn bendit et surtout ce texte date de 1962 quel visionnaire ce ferrat quand meme

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    1. J'en recauserai un jour ou l'autre mais ici le but est aussi de faire découvrir des sentiers peu fréquentés — chansons ou chanteurs.

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  2. Il y a deux ans, j'ai vu un documentaire sur ce sujet. Il y a aussi d'autres comme la monoculture, l'exploitation quasi industrielle des abeilles par des apiculteurs qui trimballer les ruches d'un endroit à un autre, ou le fait de privilégier certaines espèces plus productives...

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    1. C'est vrai que la disparition des abeilles n'a pas une cause unique. Et les multinationales de la chimie savent fort bien user de cet argument...

      L'énorme souci est que les abeilles qui vivent peinardes avec un berger des abeilles soigneux dans les régions de déprise agricole, les régions d'élevage, les zones de petite montagne, etc. voient fondre leurs effectifs de la même manière que dans les zones d'agriculture industrielle.

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